Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Derniers propos, personnels ou empruntés, avant Noël

23 décembre 2017


Noël approche... ça me met hors de moi! Alors quoi? Dépenser des centaines de francs pour fêter la naissance d'un petit Con masochiste qui s'est laissé épingler bêtement sur une croix parce qu'il n'a jamais eu le courage de dire Merde à sa mère? A d'autres! Je ne marche pas. écrivait Grisélidis Réal à Jean-Luc Hennig le cinq décembre mil neuf cent quatre-vingt-sept.
Mil neuf cent quatre-vingt-sept, l’année de naissance de celle qui m’a appelé ce vendredi pour m’annoncer que son opération s’était bien passée et me proposer un repas de fête d’entre les deux fêtes, mercredi prochain.
-D'où tirez-vous votre plaisir aujourd'hui ? demande Le Parisien à Anémone, laquelle a mon âge et arrête sa carrière d’actrice à la fin du mois.
-En ce moment, je suis assez déprimée... On s'est fait traiter de tous les noms quand on était écolos de la première heure, quand on disait qu'il fallait se bouger. Aujourd'hui, quand je dis que c'est trop tard, on ne me croit toujours pas. C'est une souffrance assez intense.
-Il est vraiment trop tard ? insiste le journaliste.
-Oui, et ça fait longtemps. Ça va aller de pire en pire, il n'y a plus d'eau, les sols crèvent, on va sûrement avoir des épidémies, des famines, une guerre nucléaire…
Je pense comme elle, mais je n’arrive pas à savoir si c’est par lucidité ou un effet de la vieillesse, laquelle peut inciter à penser que le monde va disparaître avec soi.
                                                           *
Ce samedi matin, un trentenaire néo barbu au téléphone près du Palais de Justice :
-C’est vrai qu’elle porte plus de montre. C’est vrai que maintenant avec le téléphone… C’est vrai qu’un bracelet lui ferait peut-être plus plaisir. Après il faut voir quel budget vous voulez y mettre. Après elle en porte déjà plusieurs. Après il ne faudrait pas se tromper sur ce qui lui plaît.