Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En lisant le Journal de guerre de Jean Malaquais

10 octobre 2016


Quelques notes prises lors de ma lecture du Journal de guerre de Jean Malaquais, lequel ne la fera pas, attendant longtemps qu’elle commence puis étant fait prisonnier immédiatement après son début :
C’est dans le « métier militaire », comme ils disent, que l’on se rend compte que le gros des Français ont la mentalité, la rudesse, l’inculture du paysan ; pareils en cela au cul-terreux lituanien, croate, polonais… (quatre septembre mil neuf cent trente-neuf)
Je t’en fiche, de « l’expérience accumulée ». Jamais jamais ce temps tordu ne portera fruit. Pour ma part, à supposer que je m’en sorte avec mes tripes au complet, j’aurai la cervelle criblée de pustules. (quatorze novembre mil neuf cent trente-neuf)
Le capitaine Piron, depuis qu’il commande deux groupes, le nôtre par intérim et le sien, me fait penser à une adolescente qui, en vue de son premier bal à la sous-préfecture, aurait coiffé ses tresses en chignon. (vingt-sept novembre mil neuf cent trente-neuf)
Des types qui n’ont jamais réfléchi à rien de rien, dont l’horizon se borne à leur boutique, à leur bistro, à leur étal de tripier, les voilà qui disent France, disant qu’elle est pourrie oh la la, négroïde, enjuivée, maçonnique, capitaliste… Radio Stuttgart n’a pas de meilleures élèves que les nains invétérés qui d’emblée se couchent sous la houlette du plus fort. (quatre juin mil neuf cent quarante)
                                                                        *
Jean Malaquais reçut le prix Renaudot en mil neuf cent trente-neuf pour Les Javanais, roman dans lequel il raconte son expérience de travailleur dans la mine de plomb et d'argent de La-Londe-les-Maures dans le Var. Bien qu’apatride, il fut mobilisé (contre son gré) dans l’armée française. Son Journal de guerre a été publié en français à New York en mil neuf cent quarante-trois. Il est disponible chez Phébus depuis mil neuf cent quatre-vingt-dix-sept (suivi du Journal du métèque qui était resté inédit).