Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Affrontant le temps d’hiver avec l’aide du Dictionnaire des clichés littéraires d’Hervé Laroche

2 mars 2018


Ça tombe un peu ce jeudi au réveil. Moins que l’autre fois. N’ai-je rien d’autre à en dire ? Je manque d’idées. Voyons voir le Dictionnaire des clichés littéraires d’Hervé Laroche (Arléa) :
neige : trois usages : 1) ensevelir la campagne (un village, une maison, etc.) ; 2) étouffer les bruits ; 3) crisser sous les pas. Combinatoire : (1) + (2) est recommandé (La neige qui avait enseveli la campagne étouffait le bruit des ses pas) ; (1) + (3) peut être tenté (La neige qui avait enseveli la campagne crissait sous leurs pieds chaussés de lourdes bottes) ; (2) + (3) est délicat. Voir aussi flocon.
flocons (de neige) : virevoltent (c’est leur manière de tomber). Préférer les gros.
Voilà. Plus qu’à attendre que cela fonde. Le plus vite possible. Je déteste ça.
En attendant, je vagabonde dans l’ouvrage d’Hervé Laroche à la recherche des entrées qui évoquent l’hiver.
bourrasque : si elle est de pluie ou de neige (ou de tout autre précipitation naturelle), ne pas hésiter à l’ennoblir par un article défini singulier : affronter la bourrasque.
brouillard : le faire épais. Le paysage, les arbres, la ville, les maisons, etc. s’y noient immanquablement, malgré la faible densité en eau de ce phénomène météorologique.
brume : noie aussi, comme le brouillard ; mais elle est moins envahissante. La présenter sous forme d’écharpes (qui n’a rien de réchauffant comme les cache-nez de la vie ordinaire).
écharpe : de brume, avant tout. Il est possible toutefois  de nouer une écharpe autour de son cou (signe d’un caractère précautionneux, voire timoré).
emmitoufler : toujours préciser dans quoi (quelque chose de grand, d’épais…). Mot irrésistible (les deux m, les moufles, le petit i blotti au milieu).
nuage : utilisable par tout temps. Les nuages sont capables de tout : ils courent, s’accumulent, s’amoncellent, moutonnent, processionnent, s’effilochent, se déchirent, crèvent, s’abattent, etc. Se laissent charrier, chasser, disperser par le vent, percer par le soleil.
Allez, laissez-vous percer les nuages. Que vienne le printemps.
                                                              *
Ce n’est pas pour ce vendredi. Pluie sur la ville. Verglas sur les hauteurs. Alors : lecture : captivante, évidemment. Et prise de quelques notes : toujours griffonnées, ou jetées à la hâte sur le papier. Jamais le temps d’écrire proprement.
                                                              *
Serge Safran et Laure Leroy (cofondateurs des Editions Zulma), à qui Hervé Laroche avait dédicacé un exemplaire de ce Dictionnaire des clichés littéraires, ont jugé qu’ils n’en auraient pas l’usage, aussi ai-je pu l’acheter un euro chez Book-Off.