Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Au vide grenier de Montaure

23 août 2015


La fermeture de mon sac à dos étant hors d’usage, c’est avec l’espoir de lui trouver un remplaçant le temps de la réparation que je prends la route ce samedi matin, direction Montaure dans l’Eure.
J’y arrive par le hameau des Fosses, me gare près du cimetière sis hors du village et rejoins le déballage à pied, lequel se tient moitié dans un pré vert, moitié dans des chaumes jaunes.
Montaure est au bord du plateau du Neubourg, cela s’entend à la façon dont s’expriment les organisateurs. Depuis mil neuf cent soixante-treize, le Maire est du Parti Communiste. Aux Elections Européennes, le F-Haine est arrivé largement en tête. La conjonction de coordination qui pourrait lier ces deux phrases est plutôt donc que mais, me semble-t-il.
Beaucoup d’exposants sont venus d’ailleurs. Ici comme partout, ce qui les préoccupe est de savoir où sont les toilettes. Elles sont dans le pré, des cabines en plastique comme on en trouve sur les chantiers. Cela ne convient pas à tous, encore moins à toutes. L’une a sa solution :
-Moi j’ai un petit seau, je peux faire pipi tranquillement dans mon camion.
L’homme à la mobylette à café a fait le déplacement. La chaleur étant annoncée, il a ajouté sur le devant un panier métallique empli de petites bouteilles d’eau. Un collectionneur se désole de ne pas trouver de jetons de caddie. Ma recherche n’est pas davantage fructueuse. Je ne vois qu’un sac à dos. Il est tellement laid que je ne demande pas le prix.
Je me console lorsque je découvre une admiratrice de Barbara vendant de nombreux livres et revues consacrés à la chanteuse ainsi que des dévédés et des cédés. Je ne lui demande pas pourquoi elle juge bon de s’en débarrasser et fais affaire avec elle.