Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Concert Debussy Roussel Caplet Lefrançois Satie Ravel Honegger à l’Opéra de Rouen

10 juin 2016


Un camion studio de Radio France est garé devant l’entrée des artistes de l’Opéra de Rouen ce jeudi soir, exhibant sa machinerie par la porte ouverte, cadrans, curseurs et boutons. Les techniciens discutent à l’extérieur. Le dernier concert de la saison est enregistré par France Musique et sera diffusé lundi vingt-sept juin à quatorze heures.
Cette ultime prestation de l’Orchestre, sous la conduite d’Oswald Sallaberger, est rattachée au festival Normandie Impressionniste. Les compositeurs joués ont été choisis parmi ceux abusivement qualifiés d’Impressionnistes ou parce qu’ils sont liés à la Normandie. Je suis au dernier rang de corbeille devant les loges impaires, lesquelles semblent être le lieu de rassemblement de celles venues au concert pour tousser dans les micros.
On commence par le Clair de Lune de Claude Debussy, puis suivent le Concert pour petit orchestre d’Albert Roussel, Nihavend tiré de la Suite persane pour dixtuor à vents d’André Caplet et, en « création mondiale », un néoclassique Concerto pour clarinette écrit par Laurent Lefrançois. Celui-ci, venu de Caen, saute sur scène à l’issue pour féliciter les interprètes, surtout le premier d’entre eux : Paul Meyer, renommé clarinettiste à qui cette œuvre permet de montrer son savoir-faire.
Après l’entracte sont données la première Gymnopédie d’Erik Satie dans un arrangement d’Oswald himself, la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel et la Symphonie numéro deux d’Arthur Honegger.
Tout cela est agréable à entendre mais reste un peu froid, à l’image de la cheffe d’attaque des premiers violons, Elisabeth Glab. Au moment des saluts, on sent que ce n’est pas le grand amour entre elle et le maestro.
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Oswald Sallaberger et Paul Meyer ont pour point commun d’être à la fois instrumentistes et chefs d’orchestre. Une petite pique du second dans l’interviou donnée à Vinciane Laumonier : « Je trouve que l’on souffre trop de chefs qui ne savent pas jouer. »
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Maurice Pons est mort ce huit juin au Moulin d’Andé à l’âge de quatre-vingt-onze ans. Les journaux qui en parlent qualifie son roman le plus connu, Les Saisons, de livre culte. Cette expression galvaudée reprend ici son sens : un livre aimé par peu de lecteurs et tenu par ceux-ci pour un chef-d’œuvre. Je l’ai lu dans les années soixante-dix quand je m’intéressais à la littérature fantastique mais l’ai vite oublié.
Plus tard j’ai voulu revendre mon exemplaire, après que Maurice Pons ne se fut pas arrêté pour me prendre en stop à la sortie d’Andé (ceci n’a pas de rapport avec cela), mais les bouquinistes locaux n’en ont pas voulu.