Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Concert Dutilleux Prokofiev Beethoven à l’Opéra de Rouen

17 juin 2019


C’est muni d’un billet offert par un sympathique absent que je franchis ce vendredi soir les portes de l’Opéra de Rouen pour le dernier concert symphonique de la saison. Il m’autorise à prendre place à l’orchestre en Cé Sept. A ma gauche s’assoit ou plutôt se laisse tomber une femme plus âgée et plus mal en point que moi. « Ça va Michel ? Tu es bien installé ? », demande-t-elle. Elle s’adresse à son mari, guère plus en forme qu’elle.
Quand les trois rangées que j’ai sous les yeux sont occupées, je peux faire des statistiques : trois trentenaires et pour le reste des sexagénaires et plus. Derrière, où que ce soit, les vieilles et les vieux sont largement majoritaires. Bref, c’est le même public que celui que je côtoyais lorsque j’étais abonné. Le rajeunissement annoncé par le nouveau Directeur et ses zélateurs se fait attendre.
Après un poème de Blaise Cendrars lu par la voix de La Factorie Maison de Poésie de Normandie, cela commence avec la première française de l’arrangement pour orchestre d’Au gré des ondes d’Henri Dutilleux, une agréable découverte, puis on en vient au point fort de la soirée pour lequel Jane Peters, violon solo de l’Orchestre, s’est vêtue de rouge : le Concerto pour violon numéro un en ré majeur de Serge Prokofiev. Elle se sort avec talent de toutes les difficultés de l’œuvre et est fort applaudie. En bonus, elle nous offre une pièce de Bach (elle qui subissait ce soir son examen annuel avec Prokofiev passe donc son Bach après).
Après l’entracte, c’est la Symphonie numéro trois dite Héroïque de Ludwig van Beethoven, une œuvre dont le côté tonitruant me rebute un peu. Je concentre mon attention sur Maxim Emelyanychev, le jeune chef russe bondissant âgé de trente ans. S’il semble vraiment heureux d’être à l’ouvrage ce soir, du côté de musicien(ne)s l’enthousiasme se fait discret.
En sortant, je prends le programme pour la saison dix-neuf vingt. Il a la même apparence que celui de la saison qui s’achève avec du rose fluo et l’utilisation intensive du rond, ce symbole de la perfection.
La soirée de présentation de cette nouvelle saison a eu lieu pendant mon séjour à Paris. Si celle de l’année dernière avait donné suite à plusieurs comptes-rendus enthousiastes dans le milieu journalistique et culturel rouennais (on allait voir ce que l’on allait voir), de celle de cette année aucun n’a parlé.
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Ce vendredi soir avait lieu le seul concert de l’Armada auquel il m’aurait plu d’assister, celui de Calypso Rose, mais rester aussi longtemps debout sans souffrir ne m’est plus permis.