Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Du moins pour l’année prochaine

3 novembre 2017


Première manifestation de Loïc Lachenal, le nouveau Directeur de l’Opéra de Rouen, une lettre circulaire envoyée aux abonné(e)s datée du vingt-six octobre et que je trouve dans ma boîte ce deux novembre :
« L’Opéra de Rouen Normandie va connaître une évolution importante de son projet, porteur d’une ambition renouvelée. Cette évolution amènera notamment une proposition de concerts et de spectacles plus nombreux et plus variés dans leur forme ainsi que la gestion des activités de la Chapelle Corneille. Cette situation nous contraint à refonder notre politique d’abonnement, qui devra intégrer comme priorité de garantir l’accès du plus grand nombre à tous les spectacles. Cette ouverture et cette accessibilité demeureront au cœur des préoccupations de l’Opéra de Rouen Normandie. Aussi allons-nous vous proposer de nouvelles formules, lesquelles vous seront communiquées lors du lancement de la nouvelle saison au printemps prochain… »
Le mot qui clignote est « contraint ».
Pourquoi ce négatif « Cette situation nous contraint » alors qu’il s’agit d’'« évolution importante de son projet, porteur d’une ambition renouvelée ». Ce progrès aurait dû entraîner un positif « Cette situation nous permet » ou du moins un neutre « « Cette situation nous amène ».
J’en conclus, de façon un peu aventurée peut-être, que pour les abonné(e)s il y aura du moins l’an prochain.
Jusqu’où ce moins ? On verra au printemps. D’ors et déjà, l’abonnement Entrée Plus permettant de voir tous les spectacles pour vingt-sept euros par mois sera supprimé l’an prochain, annonce Loïc Lachenal.
Chaque saison, je me suis posé la question de continuer ou pas à fréquenter cette maison. D’une façon superficielle, laissant finalement la reconduite automatique de mon abonnement Entrée Plus en décider pour moi. Cette fois, après études des « nouvelles formules », ce pourrait être la fin ou du moins.
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Du moins, c’est aussi ce qui attend l’espace public sur lequel le Son du Cor installe sa terrasse. Cet hiver, les trois prunus morts ou malades vont être remplacés par trois poiriers d’ornement.
Dernière fois pour deux mille dix-sept, ce premier novembre, que je fréquente cet endroit qui vient de renouveler son mobilier d’extérieur, nouvelles tables et nouvelles chaises confortables aux couleurs de l’automne. Pas longtemps, pour la raison que le changement d’heure en fait disparaître le soleil à treize heures.
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Jalousie et regrets inavoués d’un jeune couple à enfants en bas âge à la terrasse du Son du Cor : « Les grands-parents, ils n’ont plus qu’eux à gérer. »
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Une femme découvrant la ruelle où j’habite depuis la rue Saint-Romain : « Oh c’est joli, regarde voir ça. C’est joli, hein ? hein ? » Son mari confirme en dégainant l’appareil photo. Un clic et les voilà partis sans y être entrés. (Scène courante)
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Insolite (comme écrivent les sites d’information) : une Chinoise mangeant avec une fourchette dans un restaurant japonais.