Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En lisant Les vies silencieuses de Samuel Beckett par Nathalie Léger

24 avril 2019


Parmi mes lectures de train du mercredi : Les vies silencieuses de Samuel Beckett par Nathalie Léger, un petit livre noir publié par Allia. L’auteure y donne, sous forme de brefs paragraphes, un portrait psychologique et intellectuel de l’écrivain dans ses rapports avec sa mère, les femmes, l’alcool, l’Irlande, l’écriture, le théâtre, Joyce, etc.
Deux extraits seulement.
L’un qui montre que l’on a beau être un écrivain connu et reconnu, on n’échappe pas forcément à ce qui guette le grand nombre :
L’endroit porte un nom de purgatoire : Tiers Temps, rue Rémy-Dumoncel, dans le XIVe arrondissement de Paris. Là, Samuel Beckett finit silencieusement ses jours, tiers lieu, lieu de renfermement, trou de l’attente.
L’autre qui montre que le talent n’est pas toujours repéré rapidement :
Les débuts sont pourtant laborieux : Molloy, 694 exemplaires, et, dans la foulée, Malone meurt, 241 exemplaires, et, en 1953, L’Innommable, 476 exemplaires. Dans la France de 1951, 241 personnes ont acheté Malone meurt, 241 personnes, ouvrant le livre, ont entendu la voix qui commençait par dire : « Je serai quand même bientôt tout à fait mort enfin. »
                                                                *
Cité par Nathalie Léger en épigraphe à l’annexe « Précisions » :
Je m’accommode du mensonge mais je ne supporte pas l’imprécision. (Samuel Butler)