Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En relisant le Journal de Jules Renard (un)

24 février 2015


Après un été à relire le Journal de Jules Renard, pavé publié chez Bouquins Laffont, aux terrasses du Son du Cor et de l’Interlude, je passe pas mal de jours d’hiver à l’intérieur de l’Ubi et du Guidoline Café pour tapoter à deux doigts sur le clavier ce que j’en ai extrait, mon meilleur, exceptant ce qui est trop connu et qu’on trouvera sur les sites et dans les livres de compilation :
-Avez-vous déjà donné quelque chose aux éditeurs ?
-Oui, mais ils me l’ont bien rendu ! (neuf février mil huit cent quatre-vingt-dix)
Un monsieur très bien, propriétaire d’un palmier en Tunisie. (premier avril mil huit cent quatre-vingt-dix)
Mendès me raconte que Sarcey avoue avoir dit, dans une conférence en Belgique, à un public de jeunes filles et de leurs mères :
-Le jeune homme la baisa…
Puis, se reprenant :
-Je dois vous dire, mesdames, que le mot n’avait pas encore le sens qu’on lui prête aujourd’hui. (treize mai mil huit cent quatre-vingt-treize)
Il renvoyait les cartes de visite en mettant ; « Vu et approuvé. ». (dix janvier mil huit cent quatre-vingt-quatorze)
Pourquoi vous obstinez-vous à vouloir vivre à Paris, chère demoiselle ? Vous feriez si bien dans un bordel en province. (onze janvier mil huit cent quatre-vingt-quatorze)
Un ami de Schwob vient lui emprunter La seconde vie de Michel Tessier.
-Prenez, dit Schwob, mais à la condition que vous ne le rapporterez jamais. (trois février mil huit cent quatre-vingt-quatorze)
Les enfants devraient être des apparitions facultatives. (quatre février mil huit cent quatre-vingt-quatorze)
Il marchait sans bruit, comme un poisson. (quatre février mil huit cent quatre-vingt-quatorze)
Enfin, elle avait fini, nous poussâmes un gros soupir d’applaudissement. (vingt-six février mil huit cent quatre-vingt-quatorze)
Il présentait sa femme en disant : « Mon ordinaire. » (vingt-quatre avril mil huit cent quatre-vingt-quatorze)
Comment se fait-il donc qu’on connaisse toutes les bonnes actions discrètes ? (dix-neuf janvier mil huit cent quatre-vingt-quinze)
Achille et Don Quichotte sont, Dieu merci, assez connus, pour que nous nous dispensions de lire Homère et Cervantès. (treize février mil huit cent quatre-vingt-quinze)
C’est l’heure où sortent des ateliers de petits modèles à suivre. (dix-huit février mil huit cent quatre-vingt-quinze)
(À suivre, oui)