Mon gros souci du moment est celui du mois dernier : mettre la main sur un flacon de Cosidime, le collyre qui m’est nécessaire pour limiter l’aggravation de mon glaucome. Cette fois, il est introuvable à Rouen et dans sa banlieue. La serviable pharmacienne de la Grande Pharmacie du Centre a tout fait pour m’en procurer allant même jusqu’à appeler le labo pour s’en faire envoyer directement et essuyant un refus. On ne passe que par les distributeurs. Lesquels n’en ont pas à distribuer.
A mon arrivée à Saint-Lazare ce mercredi, j’entre à la Grande Pharmacie Bailly où une pharmacienne m’apprend que si Cosidime est en rupture, il y a un générique et qu’il est disponible. « On ne m’a jamais dit ça à Rouen. » « Il existe pourtant depuis plusieurs années », me dit-elle.
Mon gros souci réglé en cinq minutes, je rejoins le Marché d’Aligre à l’aide des métros Quatorze et Huit. Emile et Amin ont un point commun : ils sont absents. Les vacances touchent tout le monde.
A pied, je rejoins Re Read qui ouvre toujours à dix heures mais fermera à l’heure du repas en août. Comme très souvent, j’en ressors bredouille.
La pluie est annoncée sous forme d’averses mais elle n’est point pressée. Je reste au sec quand je rejoins le Book-Off de Ledru-Rollin. Je n’y trouve que deux livres à un euro : Ecrivains en robe de chambre de François Bott (La Petite Vermillon) et Armen de Jean-Pierre Abraham (Petite Biblio Payot Voyageurs).
A l’aide des métros Huit et Un, je rejoins le bien nommé China, le restaurant chinois buffet à volonté de la rue de la Verrerie, toujours à douze euros cinquante.
Trois quarts d’heure plus tard, je descends au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin où la chaleur s’incruste malgré les ventilateurs. J’en remonte avec quatre livres à un euro, La colonne d’air suivi de Raymond Queneau ou l’oignon de Mœbius de Jacques Duchateau (Editions Ramsay), Une indifférence de rébellion de Pol Vandromme (Pierre-Guillaume de Roux), Trois… six… neuf… de Colette (Buchet Chastel), Mémoires d’une enfant d’Athénaïs Michelet (Le Temps Retrouvé Mercure de France) et un livre-disque au même prix, Fantaisie littéraire (le bec en l’air).
Il n’est pas encore quatorze heures que je m’installe sous la véranda de L’Opportun pour un café, verre d’eau et lecture, Vraie blonde, et autres de Jack Kerouac. C’est le moment où il se met à pleuvoir, et dru, panique en terrasse, repli à l’intérieur de celles et ceux qui y déjeunaient aidés par la nouvelle serveuse, vraie brune, bilingue, jolie.
*
En ce qui concerne les femmes jeunes, je ne peux pas les regarder sans leur arracher leurs vêtements un par un, y compris cette dernière fille (avec sa Maman) qui porte un bandana vert et qui a un joli petit visage et un long manteau newlook, et des chaussures plates, qui marche en balançant nonchalamment les cuisses comme si elles étaient molles et pas aussi contrôlées que sa jeunesse le laisserait supposer, et le grand manteau dissimule sa silhouette mais j’imagine que sa chatte est douce, vous y parvenez à travers une culotte de dentelle blanche, et elle sera bien. C’est à peu près tout ce que je peux dire sur à peu près toutes les filles et le seul raffinement supplémentaire, c’est leur chatte et ça ira. (Jack Kerouac, Esquisses à Manhattan, texte publié en mil neuf cent soixante-trois dans la revue The Moderns)
A mon arrivée à Saint-Lazare ce mercredi, j’entre à la Grande Pharmacie Bailly où une pharmacienne m’apprend que si Cosidime est en rupture, il y a un générique et qu’il est disponible. « On ne m’a jamais dit ça à Rouen. » « Il existe pourtant depuis plusieurs années », me dit-elle.
Mon gros souci réglé en cinq minutes, je rejoins le Marché d’Aligre à l’aide des métros Quatorze et Huit. Emile et Amin ont un point commun : ils sont absents. Les vacances touchent tout le monde.
A pied, je rejoins Re Read qui ouvre toujours à dix heures mais fermera à l’heure du repas en août. Comme très souvent, j’en ressors bredouille.
La pluie est annoncée sous forme d’averses mais elle n’est point pressée. Je reste au sec quand je rejoins le Book-Off de Ledru-Rollin. Je n’y trouve que deux livres à un euro : Ecrivains en robe de chambre de François Bott (La Petite Vermillon) et Armen de Jean-Pierre Abraham (Petite Biblio Payot Voyageurs).
A l’aide des métros Huit et Un, je rejoins le bien nommé China, le restaurant chinois buffet à volonté de la rue de la Verrerie, toujours à douze euros cinquante.
Trois quarts d’heure plus tard, je descends au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin où la chaleur s’incruste malgré les ventilateurs. J’en remonte avec quatre livres à un euro, La colonne d’air suivi de Raymond Queneau ou l’oignon de Mœbius de Jacques Duchateau (Editions Ramsay), Une indifférence de rébellion de Pol Vandromme (Pierre-Guillaume de Roux), Trois… six… neuf… de Colette (Buchet Chastel), Mémoires d’une enfant d’Athénaïs Michelet (Le Temps Retrouvé Mercure de France) et un livre-disque au même prix, Fantaisie littéraire (le bec en l’air).
Il n’est pas encore quatorze heures que je m’installe sous la véranda de L’Opportun pour un café, verre d’eau et lecture, Vraie blonde, et autres de Jack Kerouac. C’est le moment où il se met à pleuvoir, et dru, panique en terrasse, repli à l’intérieur de celles et ceux qui y déjeunaient aidés par la nouvelle serveuse, vraie brune, bilingue, jolie.
*
En ce qui concerne les femmes jeunes, je ne peux pas les regarder sans leur arracher leurs vêtements un par un, y compris cette dernière fille (avec sa Maman) qui porte un bandana vert et qui a un joli petit visage et un long manteau newlook, et des chaussures plates, qui marche en balançant nonchalamment les cuisses comme si elles étaient molles et pas aussi contrôlées que sa jeunesse le laisserait supposer, et le grand manteau dissimule sa silhouette mais j’imagine que sa chatte est douce, vous y parvenez à travers une culotte de dentelle blanche, et elle sera bien. C’est à peu près tout ce que je peux dire sur à peu près toutes les filles et le seul raffinement supplémentaire, c’est leur chatte et ça ira. (Jack Kerouac, Esquisses à Manhattan, texte publié en mil neuf cent soixante-trois dans la revue The Moderns)