Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Philippe Davenet au Couvent des Pénitents

1er mai 2022


Ce samedi à dix-sept heures, le musicien Philippe Davenet est l’invité d’une association culturelle que je ne connais pas dans la salle municipale de l’ancien Couvent des Pénitents à la Croix de Pierre et comme j’ai gardé un excellent souvenir du concert d’août deux mille quinze où il accompagnait Gul de Boa en plein air au monument de la Jeanne à Bonsecours, j’y cours, après avoir réservé car le nombre de chaises est limité à une trentaine.
Nonobstant, je préfère garder mon masque comme deux ou trois autres. Il n’y a pratiquement que des vieux et des vieilles ici, dont une qui vient me voir, la grand-mère d’une de mes anciennes élèves de moyenne section de l’école maternelle Georges Pompidou de Bois-Guillaume, laquelle a désormais vingt-quatre ans et est dans l’évènementiel à Lille. Vingt ans ont passé depuis que je lui ai dit au revoir à la fin de l’année scolaire. Je m’en souviens bien car elle fut la seule à me dire à sa façon que cet au revoir était un adieu.
Philippe Davenet est là pour raconter sa vie et présenter son dernier disque. Je ne sais rien de lui, hormis qu’il a été l’accompagnateur d’Anne Sylvestre sur disque et sur scène pendant des lustres. J’ai entendu celle-ci s’en féliciter un jour sur France Culture.
Interrogé par le responsable de l’association invitante, le musicien répond avec l’humour qui le caractérise. J’apprends qu’il a été le pianiste de la Comédie Française durant dix-sept ans. Avec celle-ci il a parcouru le monde. Un jour, en Australie, sur un bateau restaurant, un homme accompagné d’une splendide créature vint s’asseoir à sa droite pour parler musique avec lui. Vu son niveau d’anglais, il ne put lui répondre que des Yes de temps en temps. Quand cet homme partit, le patron du lieu lui demanda s’il savait à qui il avait parlé. Il dut avouer que non. C’était Mick Jagger.
Entre deux questions réponses, Philippe Davenet joue Gounod, Lulli, Erik Satie, Anne Sylvestre et enfin une pièce d’un compositeur ukrainien dont je ne retiens pas le nom. Brusquement, après une petite heure, le questionneur annonce que c’est la fin. Dommage, j’en aurais bien écouté davantage.
Du vin de cubi est offert dans des gobelets en plastique, accompagné de chips et de cacahuètes. Le disque de l’invité est proposé à l’achat. Je m’en exempte. Je sais qu’il rejoindrait ceux achetés dans des circonstances identiques et que je n’ai jamais écoutés.
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Anecdote : lors d’une tournée avec Anne Sylvestre, un moutard vient la voir et lui dit :
-Tu as le même nom que mon école.
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Philippe Davenet fut également professeur de piano dans un ranch au Texas : « Ça n’a pas duré longtemps, trop de poussière ».
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Un bel endroit que ce Couvent des Pénitents qui fut aussi prison, lycée et Agence Régionale de l'Environnement de Haute-Normandie, avant d’être vendu au privé en deux mille douze, la ville en gardant un petit bout comme Maison de Quartier. On trouve là des logements et un bureau du Crédit à Bricoles réservé aux médecins.