Quiche au boudin noir et pommes suivi d’un tataki de thon sauce soja gratin dauphinois patates douces et salade, c’est mon déjeuner de ce mercredi à La Terrasse, même maison qu’Au Diable des Lombards, en terrasse ensoleillée. La formule est à quatorze euros quatre-vingt-dix. C’est bon mais moins qu’à côté car ici c’est micro-ondé.
Il fait presque trop chaud au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin. Ma récolte de livres à un euro est bonne. En édition de poche, L’Air de Paris de Daniel Percheron (Zulma) et Jack London de Jennifer Lesieur (Libretto Phébus). Au rayon Roman, deux livres de Joseph Roth qui n’en sont pas : Symptômes viennois et Une heure avant la fin du monde, tous deux chez Liana Levi. Au rayon Témoignage, qui certes en est un, mais aussi bien plus que ça, le récent Le Couteau de Salman Rushdie (Gallimard). S’y ajoute, trouvé sur le présentoir en bas de l’escalier en béton, Mémoires de l’inachevé de Grisélidis Real (Verticales), ouvrage composé des lettres de l’écrivaine prostituée (ou de la prostituée écrivaine) à Maurice Chappaz, à ses amants et à sa famille, huit euros bien placés. Quand je remonte à l’air libre, le temps a changé. Des nuages témoignent d’une possibilité d’orage.
Je retourne place Sainte-Opportune et m’installe sous la véranda de L’Opportun pour un café vert d’eau lecture, celle de L’Air de Paris de Daniel Percheron, recueil de ses chroniques parues dans Le Monde en mil neuf cent quatre-vingt-seize. J’apprends que le mot misonéiste qualifie les ennemis de la nouveauté, dont je suis, à n’en pas douter. Un homme passe avec un sac à tout « I love my life » Des filles offrent au soleil et à mon regard leur ventre nu si plat. Raymond Queneau trotte dans ma tête avec son Si tu t’imagines.
Je rentre avec le seize heures quarante, voiture Cinq, place Vingt-Sept, mon habituelle, mes livres ayant la place Vingt-Huit. J’y respire encore L’Air de Paris : Dans l’île Saint-Germain, la rue Pierre-Poli sonne de façon préhistorique.
*
Rentré, j’apprends que la Bibliothèque Oscar Niemeyer du Havre organise un gros désherbage ce ouiquennede. Vingt-cinq mille documents (pas uniquement des livres) vendus entre un à quatre euros. C’est tentant, bien que je me souvienne d’un précédent qui fut décevant.
Que faire ? Y aller ou pas ? Le prix du billet de train est une aide à la décision : treize euros quatre-vingt-dix l’aller, huit euros soixante le retour. A quoi je devrais ajouter le prix d’un repas. Pour que ce soit rentable, il faudrait que je trouve beaucoup de livres, et si cela était, porter ça à bout de bras jusqu’à la Gare. Donc, non.
Il fait presque trop chaud au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin. Ma récolte de livres à un euro est bonne. En édition de poche, L’Air de Paris de Daniel Percheron (Zulma) et Jack London de Jennifer Lesieur (Libretto Phébus). Au rayon Roman, deux livres de Joseph Roth qui n’en sont pas : Symptômes viennois et Une heure avant la fin du monde, tous deux chez Liana Levi. Au rayon Témoignage, qui certes en est un, mais aussi bien plus que ça, le récent Le Couteau de Salman Rushdie (Gallimard). S’y ajoute, trouvé sur le présentoir en bas de l’escalier en béton, Mémoires de l’inachevé de Grisélidis Real (Verticales), ouvrage composé des lettres de l’écrivaine prostituée (ou de la prostituée écrivaine) à Maurice Chappaz, à ses amants et à sa famille, huit euros bien placés. Quand je remonte à l’air libre, le temps a changé. Des nuages témoignent d’une possibilité d’orage.
Je retourne place Sainte-Opportune et m’installe sous la véranda de L’Opportun pour un café vert d’eau lecture, celle de L’Air de Paris de Daniel Percheron, recueil de ses chroniques parues dans Le Monde en mil neuf cent quatre-vingt-seize. J’apprends que le mot misonéiste qualifie les ennemis de la nouveauté, dont je suis, à n’en pas douter. Un homme passe avec un sac à tout « I love my life » Des filles offrent au soleil et à mon regard leur ventre nu si plat. Raymond Queneau trotte dans ma tête avec son Si tu t’imagines.
Je rentre avec le seize heures quarante, voiture Cinq, place Vingt-Sept, mon habituelle, mes livres ayant la place Vingt-Huit. J’y respire encore L’Air de Paris : Dans l’île Saint-Germain, la rue Pierre-Poli sonne de façon préhistorique.
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Rentré, j’apprends que la Bibliothèque Oscar Niemeyer du Havre organise un gros désherbage ce ouiquennede. Vingt-cinq mille documents (pas uniquement des livres) vendus entre un à quatre euros. C’est tentant, bien que je me souvienne d’un précédent qui fut décevant.
Que faire ? Y aller ou pas ? Le prix du billet de train est une aide à la décision : treize euros quatre-vingt-dix l’aller, huit euros soixante le retour. A quoi je devrais ajouter le prix d’un repas. Pour que ce soit rentable, il faudrait que je trouve beaucoup de livres, et si cela était, porter ça à bout de bras jusqu’à la Gare. Donc, non.