Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Une dans chaque bras

28 octobre 2023


La grippe est annoncée comme chaque année et le Covid court toujours (l’un de me connaissance ayant à peu près mon âge qui ne l’avait jamais eu vient de le choper avant d’avoir eu le nouveau rappel), aussi ce vendredi matin je remonte la rue de la Jeanne jusqu’à la Pharmacie de la Gare et du Donjon.
Elevant la voix pour dominer le bruit que fait la femme de ménage en passant l’aspirateur, j’expose au pharmacien mon désir d’être vacciné contre la grippe et le Covid en même temps et si possible maintenant.
C’est possible. Il me demande ma Carte Vitale, fait les manipulations informatiques nécessaires et me dit d’attendre le temps qu’il prépare la dose de vaccin anti Covid  Je le suis ensuite dans l’arrière-boutique. Celle-ci est assez vaste et dispose d’une salle dédiée.
« Ce sera une piqûre dans chaque bras », me dit-il. Je choisis le gauche pour la vaccination contre le Covid. L’homme de l’art commence par celui-là. Il enchaîne avec la vaccination contre la grippe en haut du bras droit. C’est fait sans douleur et il a les mains chaudes.
Je remercie l’aimable pharmacien et il me donne les papiers prouvant ma double vaccination. Voilà une affaire rondement menée.
                                                              *
Un café au Sacre, profitant d’un court moment de soleil, en terrasse, ou du moins ce qu’il en reste. Des canalisations ont encore été changées en bas de la rue Cauchoise. Les tranchées sont rebouchées mais, m’explique le serveur, ils n’ont plus assez de pavés pour remettre en état initial. Donc ça reste comme ça. Toute la partie de terrasse sous l’auvent est rendue inaccessible par des barrières.
En face, le local du Rêve de l’Escalier est toujours à louer. Manifestement, il ne fait pas rêver. Il y a encore des personnes pour venir se casser le nez sur la porte close de la bouquinerie. Le voisin, un réparateur d’ordinateurs qui ressemble à l’un des Freak Brothers, leur donne la raison de la fermeture.
                                                              *
De passage au marché de la drouille du Clos Saint-Marc, où les livres sont rares ce vendredi, j’ai l’œil attiré par un, exposé sur la table d’un vendeur plutôt sympathique qui est d’abord un bouquiniste même s’il propose aussi quelques bibelots : Humour : une biographie de James Joyce de Frédéric Pajak et Yves Tenret (Presses Universitaires de France) qui neuf valait trente-neuf euros. Ce vendeur, après m’avoir demandé pourquoi on ne me voyait plus depuis un moment, me le propose à dix euros. Je prends.
Rentré, je constate qu’il est indisponible sur les sites de vente, que ce soit en neuf ou en occasion.