Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Wilde après Berneval

10 janvier 2021


Après son séjour à Berneval, Oscar Wilde part pour Naples où il réside durant presque un an, puis il s’installe à Paris où il mourra le trente novembre mil neuf cent à l’âge de quarante-six ans dans sa chambre de l’Hôtel d’Alsace après une ultime escapade à Rome.
De ma lecture de Lettres d’Oscar Wilde (Gallimard), ces derniers extraits :
Les gens sont d’une méchanceté très injuste à propos du séjour que j’ai fait à Naples avec Bosie. Un patriote mis en prison pour aimer son pays aime son pays – et un poète incarcéré pour aimer les jeunes gens aime les jeunes gens. Changer de vie eût été reconnaître que l’amour uranien est ignoble : je soutiens qu’il est noble – plus noble que les autres amours. Hôtel de Nice, rue des Beaux-Arts, Paris, le dix-huit février mil huit cent quatre-vingt-dix-huit à Robert Ross
Nichol, le fils du professeur de Glasgow, était là aussi – gentil garçon, mais fou. Incapable de penser ou de parler, il a cité les Poèmes et Ballades de Swinburne en fait de conversation – idée sensationnelle, somme toute. Hôtel d’Alsace, rue des Beaux-Arts, Paris, août mil huit cent quatre-vingt-dix-huit à Robert Ross
Ce Guiseppe avait quinze ans, il était délicieux. (…) Je lui offris beaucoup de lires et lui prophétisai un chapeau de cardinal s’il était sage et ne m’oubliait pas. Il me le promit et, à vrai dire, je ne pense pas qu’il puisse m’oublier, car je l’embrassai chaque jour derrière le maître-autel. Rome seize avril mil neuf cent à Robert Ross
J’ai fait dans les jardins Borghèse une photographie de vaches si réussie que je l’ai détruite, de peur d’être dénommé le Paul Potter moderne. Les vaches adorent se faire photographier et, à l’inverse des bâtiments d’architecture, elles ne bougent pas. Rome samedi vingt et un avril mil neuf cent à Robert Ross
Je suis devenu très cruel pour les jeunes gens et ne les laisse plus m’embrasser en public. Rome un jeudi de mai mil neuf cent à Robert Ross