Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Bilan annuel chez le médecin traitant

18 novembre 2025


Ce mardi est le jour de mon bilan annuel chez le médecin traitant. De bon matin, je traverse la ville de Rouen et monte vers le Boulingrin où j’arrive un peu essoufflé mais bien moins qu’au temps où je souffrais des suites d’un possible Covid.
J’ai rendez-vous à huit heures quarante-cinq. Je suis donc seul dans la salle d’attente quand il vient me chercher. Il commence par m’ausculter. Mon cœur bat un peu vite. Ma tension est plus élevée que les années précédentes tout en restant dans la norme. Bizarrement, je pèse quatre kilos de moins que les précédentes années. « J'ai pourtant mangé au restaurant tous les jours en septembre et octobre », lui dis-je. Nous faisons ensuite le point sur ce qui ne va pas chez moi. À commencer par mon envie d’uriner trop souvent, contre laquelle il me renouvelle mon traitement. Puis ma possible allergie à Cosidim et son générique qui me rend les paupières irritées contre laquelle il me donne un traitement pour six mois en me disant de voir ça avec l’ophtalmo. Il me prescrit une nouvelle fois la prise de sang nécessaire pour surveiller le cholestérol et le risque de diabète. Il me fait une ordonnance pour les semelles orthopédiques que je dois porter mais dont je me dispense depuis l’été dernier après qu’elles m’ont abîmé les pieds dans mes nouvelles chaussures quand j’étais à Saint-Raphaël et à Colmar. Je lui parle de la tache que j’aurais sur la tête, dont personne ne m’avait averti jusqu’à ce que ma coiffeuse l’été dernier ne me l’indique en précisant qu’elle lui semblait s’être agrandie. « Ce n’est rien, me dit-il, c’est bénin mais avec l’âge cela va se voir de plus en plus. » Nous faisons également le point sur mes vaccinations et il m’apprend que je n’ai pas besoin d’un rappel contre le tétanos. Mon carnet de vaccination n’était pas rempli correctement, il le corrige. Prochain rappel en deux mille trente-deux. « Il faut pouvoir rester en vie jusqu’à cette date », lui dis-je. Il me répond qu’il n’en doute pas.
Je m’apprête à lui donner ma Carte Vitale mais il m’indique qu’il ne peut pas l’utiliser. Il fait partie des médecins qui se sont fait pirater et le problème n’est toujours pas résolu. Il me donne donc une feuille de soin à l’ancienne que je vais devoir envoyer à Mayenne, l’unique adresse désormais de la Mutuelle Générale de l’Education Nationale.
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Cette Mutuelle Générale de l’Education Nationale qui m’envoie un tas de courriers pour que je m’inscrive sur Ameli. Ce que je tente finalement, mais impossible. Ma Carte Vitale est trop ancienne, elle ne dispose pas d’un numéro de série. Il faut dire qu’elle date de mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, l’année de mon arrivée à Rouen.