Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

C’est reparti pour trois ans (si tout va bien)

3 décembre 2025


Me voilà tranquille pour encore trois ans et demi puisque la lettre recommandée m’annonçant la non reconduction de mon bail de locataire devait me parvenir au moins six mois avant la fin de ce bail, lequel s’achèvera le deux mai, date à laquelle il sera reconduit automatiquement. Ce mardi deux décembre était le dernier jour où je pouvais la recevoir.
Je ne sais à quel(le) descendant(e) de ma défunte propriétaire a échu mon logis. Même si elle ou lui désirait le vendre, elle ou lui ne pourrait le faire que dans trois ans et demi (sauf à vendre avec moi à l’intérieur). De même, si elle ou lui voulait y mettre un de ses enfants, petits-enfants, neveux, nièces ou cousins germains, ce ne pourrait être qu’à la fin de ce nouveau bail.
Si je reste vivant, mes trois prochaines années se passeront donc à la même adresse, dans cet appartement envahi de livres d’une copropriété dotée d’un jardin commun où il fait bon lire aux beaux jours. Cela dans un environnement des plus calmes. Surtout depuis que ma voisine et son fils se sont installés dans l’appartement le plus proche. Ils ne font aucun bruit. J’ai l’impression d’être revenu aux premières années de mon établissement ici, quand cet appartement était inoccupé.
                                                                    *
Vérifiant mon calcul avant de publier, je m’aperçois que six mois avant le deux mai, c’était le deux novembre. Cela fait donc un mois que j’aurais pu être tranquillisé, n’ayant toutefois pas été très inquiet, me disant que la famille de ma défunte propriétaire m’aurait averti bien avant la date butoir en cas de non renouvellement du bail (du moins je le pense).