Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Des conséquences sur la santé du Vexin obligé

18 janvier 2017


Les gens célèbres, il n’en manquait pas dans les parages d’Andy Warhol. On a même l’impression qu’ils y étaient tous. Certains sont inconnus de moi. La lecture de son Journal m’a obligé plusieurs fois à consulter Ouiquipédia. Ainsi ai-je appris qui était Loulou de la Falaise. D’abord mannequin, elle fut créatrice de bijoux pour Yves Saint-Laurent et épousa Thadée Klossowski de Rola, le fils de Balthus, mais ce qui m’a le plus intéressé à son sujet, c’est qu’elle est morte à soixante-quatre ans, le cinq novembre deux mille onze, à l’hôpital de Gisors dans l’Eure.
Des revers de fortune l’avaient obligée à vivre dans sa maison du Vexin. Un cancer foudroyant la conduisit à l’hôpital de Gisors, avec les pauvres, seule. Dans un article de Paris Match, en novembre deux mille onze, Catherine Schwaab raconte ça ainsi : « Vaillante et toujours chic, elle est obligée de quitter Paris et son superbe atelier d’artiste, dans le XIVe, et se réfugie dans sa maison en Normandie. Certains assurent que c’est ce qui l’a rendue ­malade. Cancer du foie, du pancréas, ­fulgurant, murmure-t-on. Elle n’a pas ­affronté de chimio. Trop tard. »
                                                       *
Voici le Grand Saint-Marc, café rouennais où je lisais l’après-midi, en vacances pour une semaine, ce qui va me priver d’entendre le serveur dire aux dames de la clientèle : « Meilleurs vœux, bonne année, une longue et vigoureuse. »
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C’est un café populaire. On y entend des propos de ce genre :
« Maintenant, y en a plein qui sont pas vaccinés. Ils courent sur Internet. Ils lisent ceci ou cela, et ils veulent pas. Pasteur et le docteur Schweitzer, y doivent se retourner dans leur tombe »
« Le cerveau, c’est un muscle, il faut l’entraîner, lire le journal ou d’autres conneries. »
« On est allé au restaurant gastronomique. A quatre : cent quatre-vingt-douze euros. J’ai gardé le ticket. »
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Y lire les Poèmes bleus de Georges Perros demande un maximum de concentration.