Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Lisant le Quetton, douze pages pour mémoire !

15 avril 2015


Grâce à l’aimable entremise de Michaël Feron qui m’en remet ce mardi matin l’exemplaire que je lui avais réservé, me voici repartant de la bouquinerie Le Rêve de l’Escalier avec le Quetton sous le bras, qui plus est sans l’avoir payé, cadeau de son aimable directeur et rédacteur en chef JF Rocking Yaset que je ne connais que de réputation et depuis longtemps, ayant lu, ici ou là, à différentes époques, son journal diffusé « sous le manteau ».
Il s’agit là du numéro vingt-neuf de la neuvième formule du journal « beau, satirique et artistique » paraissant depuis mil neuf cent soixante-sept à Cherbourg, rare survivant de cette presse que l’on disait parallèle dans les années soixante-dix, « douze pages pour mémoire », un numéro publié en janvier deux mille quinze suite aux assassinats islamistes à Charlie Hebdo et à l’hypermarché casher. Il est sous-titré « spécial liberté de la presse et pour faire ses courses en paix ».
A la une figure le dessin signé Voyer d’un kiosque à journaux submergé par les acheteurs : « Les laïcs ont enfin un lieu de culte ! ». A l’intérieur sont plein d’autres dessins d’humour ou d’humeur et des articles incisifs sur le sujet : « Il faut le dire, certains, fort insidieusement, nous auront menés de JE SUIS CHARLIE à une sorte de J’ESSUIE LE VOMI. », écrivent J.F. R. Yaset et Mary Von Goudal.
C’est l’ami Jean-Pierre Turmel (créateur du label Sordide Sentimental) qui m’avait averti de cette parution, étant l’auteur de l’article des pages deux et trois titré : Dieu n’existe pas mais il tue… et intertitré «  On n’a jamais vu un animal se prosterner ».
« Au début du XXe siècle la priorité était au minage des croyances chrétiennes », écrit-il, espérant que des hommes issus de la culture islamique vont de même travailler au début de ce siècle au minage des croyances musulmanes, nouvelle priorité.
On peut l’espérer mais j’ai des doutes. Dans les pays islamiques, actuellement, la critique est aussi peu possible que dans les pays chrétiens au temps de l’Inquisition.
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Quelques courageux s’y risquent néanmoins, ainsi est paru en janvier deux mille quinze chez Grasset Le Blasphémateur, livre dans lequel le jeune blogueur palestinien Waleed Al-Husseini, raconte son emprisonnement pour blasphème et revendique son athéisme.
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François Maspero était le dernier des grands éditeurs des années soixante-dix encore vivant (ayant même commencé ses activités pendant la guerre d’Algérie). Il est mort ce onze avril à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Etrange catalogue que celui de sa maison où se côtoyaient les écrits des tyrans communistes (Mao, Castro, Enver Hodja, Ho Chi Minh) et les écrits libertaires de type Libres enfants de Summerhill de A.S. Neill.
Dans ma bibliothèque, venant de chez lui : Le droit à la paresse de Paul Lafargue et les quatre volumes de l’anthologie de textes anarchistes Ni Dieu ni Maître due à Daniel Guérin.