Un café lecture le samedi matin à Sotteville-lès-Rouen au Rocher de Cancale, c’est le moment de reprendre cette agréable habitude d’automne hiver. Comme j’ai un courrier à poster rue de la Jeanne, c’est avec le métro que je rejoins la banlieue. Une femme y parle fort au téléphone avec une semblable et tout le monde en profite via le haut-parleur. On est heureux d’apprendre que sa correspondante va passer l’aspi.
Peu de monde au Rocher de Cancale. La patronne, Martine, me serre la main comme autrefois et le serveur m’apporte mon café et mon verre d’eau. La p’tite serveuse gentille et naïve n’est plus là. Il y a eu bisbille. Elle est partie (ou s’est fait renvoyer), ai-je entendu un jour d’été où je déjeunais ici avec une ancienne collègue, elle aussi à la retraite.
Martine parle d’une jeune femme de trente-cinq ans qui est morte d’un avécé la nuit à côté de son mari. « En plus, elle était jolie. » « Remarque, elle aurait été moche, c’est pareil. » Je lis Dominique Aury d’Angie David à ma table préférée près du radiateur. Cette biographie de l’auteure d’Histoire d’O et maîtresse de Jean Paulhan est bien construite. J’en suis à la page deux cent quarante-deux sur cinq cent cinquante et un. Premier travail de critique régulier, dans une publication d’extrême droite, ce qui d’ailleurs ne la gêne pas du tout. Ses articles portent sur les grandes expositions de l’année 1937… Dans la clientèle on dit du bien du facteur qui apporte un recommandé. « Il est gentil, ce p’tit facteur-là. » « Il est posé. » « Oui, il est posé. »
Être posé ou prendre la pose. Une mariée en blanc choisit la seconde option quand, sorti du Rocher, je passe devant l’Hôtel de Ville. Une vieille femme à foulard qui attend le Effe Sept sur un banc se lève pour voir ça. Ce bus me dépose à cent mètres de chez moi où j’arrive pour le concert de carillon hebdomadaire. Il commence par L’Auvergnat.
*
Un avantage de mon nouvel ordinateur, c’est que je peux y dicter ce que j’ai écrit sur mon petit carnet Hema. Plus besoin de faire jouer l’intermédiaire à mon smartphone. Moins d’erreurs qu’avec celui-ci dans le texte mais un excès de pudeur. Chaque mot explicite est remplacé par une suite d’étoiles. Un petit plus : le texte de cette dictée est doté de majuscules accentuées (ce qui fera plaisir à l’ami d’Orléans).
Premier problème avec ce nouvel appareil : parfois quand je le mets en route, l’écran refuse d’afficher les lettres que je tape sur le clavier. Jusqu’à présent, j’ai pu remédier à ce souci en le redémarrant.
Peu de monde au Rocher de Cancale. La patronne, Martine, me serre la main comme autrefois et le serveur m’apporte mon café et mon verre d’eau. La p’tite serveuse gentille et naïve n’est plus là. Il y a eu bisbille. Elle est partie (ou s’est fait renvoyer), ai-je entendu un jour d’été où je déjeunais ici avec une ancienne collègue, elle aussi à la retraite.
Martine parle d’une jeune femme de trente-cinq ans qui est morte d’un avécé la nuit à côté de son mari. « En plus, elle était jolie. » « Remarque, elle aurait été moche, c’est pareil. » Je lis Dominique Aury d’Angie David à ma table préférée près du radiateur. Cette biographie de l’auteure d’Histoire d’O et maîtresse de Jean Paulhan est bien construite. J’en suis à la page deux cent quarante-deux sur cinq cent cinquante et un. Premier travail de critique régulier, dans une publication d’extrême droite, ce qui d’ailleurs ne la gêne pas du tout. Ses articles portent sur les grandes expositions de l’année 1937… Dans la clientèle on dit du bien du facteur qui apporte un recommandé. « Il est gentil, ce p’tit facteur-là. » « Il est posé. » « Oui, il est posé. »
Être posé ou prendre la pose. Une mariée en blanc choisit la seconde option quand, sorti du Rocher, je passe devant l’Hôtel de Ville. Une vieille femme à foulard qui attend le Effe Sept sur un banc se lève pour voir ça. Ce bus me dépose à cent mètres de chez moi où j’arrive pour le concert de carillon hebdomadaire. Il commence par L’Auvergnat.
*
Un avantage de mon nouvel ordinateur, c’est que je peux y dicter ce que j’ai écrit sur mon petit carnet Hema. Plus besoin de faire jouer l’intermédiaire à mon smartphone. Moins d’erreurs qu’avec celui-ci dans le texte mais un excès de pudeur. Chaque mot explicite est remplacé par une suite d’étoiles. Un petit plus : le texte de cette dictée est doté de majuscules accentuées (ce qui fera plaisir à l’ami d’Orléans).
Premier problème avec ce nouvel appareil : parfois quand je le mets en route, l’écran refuse d’afficher les lettres que je tape sur le clavier. Jusqu’à présent, j’ai pu remédier à ce souci en le redémarrant.



