Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Exposition Dessins d’enfants (1936-1941) au Musée National de l’Education

25 août 2025


Soustraire un quart d’heure au soleil revenu, c’est ce que je fais ce dimanche après-midi en entrant au Musée National de l’Education, rue Eau-de-Robec. Il s’agit de voir l’exposition Dessins d’enfants (1936-1941).
La jeune personne à l’accueil du Munaé me demande mon code postal et je pénètre dans la petite salle du rez-de-chaussée où sont affichés dans une demi-pénombre des dessins réalisés entre mil neuf cent trente-six et mil neuf cent quarante et un par des « jeunes filles parisiennes de quatorze à seize ans » élèves de Cours Complémentaire.
Leur professeure, Adrienne Jouclard, également artiste peintre, permettait à ses élèves de dessiner leur vie quotidienne. Aux dessins de comptines, de jeux de récréation, de commémorations succèdent ceux des événements des premières années de la Deuxième Guerre Mondiale, la mobilisation générale, la « drôle de guerre », l’exode, le retour avec le passage de la ligne de démarcation, les files d’attente devant les magasins et les difficultés de ravitaillement auxquelles sont confrontées les mères de famille.
Mères de famille qu’elles seraient bientôt. Car ce qui était promis à ces jeunes filles dans ce Cours Complémentaire où elles apprenaient la couture, la cuisine et l’obéissance, c’était le mariage, l’enfermement domestique et l’enfantement.
Il y avait encore un Cours Complémentaire dans une annexe du Collège Ferdinand Buisson à Louviers quand j’y étais élève. Ces filles ne sortaient pas en recréation aux mêmes heures que nous. Je me souviens bien d’elles. La classe de Troisième donnait sur la cour. Toutes ces filles s’offraient à nos regards en s’alignant le long du mur face à nos fenêtres du premier étage. Elles ouvraient leurs blouses pour nous montrer leurs jambes dévoilées par leurs minijupes. Une jolie rousse m’inspirait de coupables pensées.