Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Piqué (deuxième rappel)

21 mai 2022


Pressé comme je l’étais d’avoir une nouvelle dose de rappel de vaccin Pfizer, j’ai eu un doute, la semaine dernière, au moment de prendre rendez-vous pour le lendemain du jour anniversaire du sixième mois de la précédente, soit ce vingt mai. En effet, l’efficacité de ce rappel sera maximale pendant les trois premiers mois, donc pendant l’été, quand le virus du Covid circulera le moins, et elle sera moindre à l’automne quand il reviendra. Ne devrais-je pas attendre la fin août ? Quand j’ai demandé à la secrétaire si le médecin pourrait me conseiller, elle m’a répondu : « Il ne vous dira jamais d’attendre. Imaginez que vous renonciez à la faire maintenant et que vous attrapiez la maladie dans quinze jours. »
J’ai donc renoncé à attendre et ai rendez-vous ce vendredi vingt à onze heures trente. Considérant la pluie orageuse qui tombe, je prends un bus Teor jusqu’à Théâtre des Arts puis le métro jusqu’à Boulingrin.
Je suis reçu par mon médecin traitant avec une petite demi-heure de retard. Il me confirme le propos de la secrétaire. « S’il le faut, on fera une cinquième dose en octobre », me dit-il.
Comme je n’ai eu aucun effet secondaire les fois précédentes, je m’inquiète des anticorps que je produis. Il n’y a aucun rapport entre les effets ressentis après la piqûre et la présence ou non d’anticorps, m’explique-t-il. Je lui demande aussi comment on sait que l’on est immunodéprimé. Uniquement par son vécu, me répond-il, si on enchaîne les rhumes et les bronchites par exemple, c’est un signe. Je ne sens absolument rien quand il me pique encore une fois en haut du bras gauche.
Le médecin imprime ensuite le document prouvant que j’ai été vacciné quatre sur quatre, lequel pourrait servir de nouveau passe vaccinal. Inutile que je reste un quart d’heure en salle d’attente puisque j’ai déjà été en contact avec ce vaccin.
Après l’avoir remercié, la pluie ayant provisoirement cessé, je redescends à pied, passant par le jardin de l’Hôtel de Ville dans lequel pique-niquent des élèves et des enseignants ayant choisi la mauvaise journée pour leur sortie scolaire.
Dans l’après-midi j’apprends que le Portugal est touché par une sixième vague due au variant BéA Cinq d’Omicron.
                                                                  *
Je reçois une photo de Tous à l’ouest ! de S.J. Perelman (Le Dilettante), envoyée par un fidèle lecteur qui m’écrit. « Commandé dès que tu en as parlé. Je profite d’un trajet pour Nantes pour le commencer et j’adore ! Ça me rappelle Jérôme K. Jérôme ou O Henry. »
Ne suis-je pas moi aussi un influenceur ?
                                                                   *
Lorsque nous sommes parfaitement heureux, pourquoi faut-il que le démon de l’action nous aiguillonne ? Voilà l’une des grandes limites de l’esprit humain. (S.J. Perelman Tous à l’ouest !)