Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Concert Dianne Reeves à l’Opéra de Rouen

21 octobre 2015


Du jazz à l’Opéra de Rouen samedi soir, cela entraîne une salle pleine et c’est donc un strapontin qui m’est offert pour le concert de l’Américaine Dianne Reeves, ce dont je ne me plains pas car il est confortable, me permet d’allonger les jambes et de voir l’entièreté de la scène où, c’est l’usage, Michel Jules, Président de Rouen Jazz Action, fait son petit discours, insistant sur la renommée mondiale de son invitée, avant-hier à Cracovie, demain à Bari.
Mère trompettiste, père chanteur, oncle contrebassiste, Dianne Reeves était destinée à la musique. C’est aujourd’hui une célébrité du jazz, mais si je savais, quand elles étaient vivantes, qui étaient Ella Fitzgerald, Nina Simone, Billie Holiday ou Sarah Vaughan, d’elle je ne sais rien.
Après un long préambule instrumental, un Summertime permettant aux quatre musiciens de montrer l’étendue de leur talent (Peter Martin au piano, Romero Lubambo à la guitare, Reginald Veal à la contrebasse, Terreon Gully à la batterie et aux percussions), Dianne Reeves, vêtue d’une robe aux imprimés d’Afrique, apparaît côté cour. Je suis vite séduit par sa voix chaude et puissante, par ses improvisations et sa capacité à faire chanter le public (mais pas moi).
Je comprends peu ce qu’elle dit et chante mais assez pour deviner qu’il s’agit de jouir des plaisirs de la vie dont elle a une vision positive. C’est du clean jazz. Le temps semble passé des chanteuses noires à la vie chaotique évoquant les questions sociales et raciales, certaines allant de revers en revers jusqu’à une fin tragique.
Dianne Reeves et ses musiciens sont ovationnés debout. Terreon Gully offre ses baguettes à une spectatrice particulièrement méritante.
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Dans ma boite à lettres ce samedi midi, le premier numéro, essentiellement consacré à Dominique A, d’Equilibre Fragile, élégante revue oxymorique rouennaise. Il m’est offert par l’ami Guillaume Delcourt qui y signe un billet suédois intitulé Hallå Där ! Un autre billet est signé de l’ami parisien Philippe Dumez, une recension des enregistrements pirates du chanteur, un texte piégeux dans lequel je tombe la tête la première.
De la longue interviou de Dominique A par Thierry Jourdain et Pierre Lemarchand, réalisée à Magny-le-Hongre (Seine et Marne), je retiens ceci, qu’ils ont mis en valeur : « On ne peut pas échapper à soi-même… Il faut donner à l’auditeur l’illusion que tu te renouvelles ; mais fondamentalement, le renouvellement, je n’y crois pas. Je crois que tu creuses ton sillon, intelligemment ou pas… ».
Mon exemplaire est le numéro deux cent douze (sur deux cent vingt-deux).