Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

De quelques lectures

4 juillet 2018


Lu le Tombeau de Verlaine, publié par Le Promeneur, recueil de textes réunis en mil neuf cent quatre-vingt-seize pour le centenaire de la mort du poète par Jacques Drillon, l’auteur du Traité de ponctuation.
Ces textes dus aux témoins de l’époque narrent la mort de Verlaine et ses obsèques suivies par quatre mille personnes dans la neige parisienne (on ne verra plus jamais ça). C’est l’abbé Mugnier qui dira la messe dite du bout de l’an :
Dit, ce matin, la messe du bout de l’an de Verlaine. Beaucoup de monde, à la chapelle de la Sainte-Vierge. M. Stéphane Mallarmé est venu me remercier après. Nous avons causé un instant. Nous avons dit que le poète était un vrai catholique : « Il y a des infiltrations étrangères dans les autres poètes, Lamartine, Hugo », dit Mallarmé. Verlaine est « l’enfant de chœur ». Alors j’ai dit à Stéphane : « L’Eglise doit mettre les poètes dans les stalles du chœur. » A quoi il a répondu : « Ce sont des chanoines. »
                                                                  *
Dans les Friandises littéraires rassemblées par Joseph Vebret (Ecriture) cette lettre de Marcel Proust à son grand-père datée du jeudi soir du dix-sept mai mil huit cent quatre-vingt-huit (il a seize ans et neuf mois) :
Mon cher grand-père, je viens réclamer de ta gentillesse la somme de 13 francs que je voulais demander à Monsieur Nathan, mais que Maman préfère que je te demande. Voici pourquoi. J’avais si besoin de voir une femme pour cesser mes mauvaises habitudes de masturbation que papa m’a donné 10 francs pour aller au bordel. Mais 1° dans mon émotion j’ai cassé un vase de nuit, 3 francs 2° dans cette même émotion je n’ai pu baiser.
                                                                 *
Et cette citation tirée du Journal de Stendhal :
Les bibliothèques sont particulièrement utiles pour les livres médiocres qui, sans elles, se perdraient.