Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Etudiant l’offre culturelle rouennaise

5 septembre 2014


Une journée de beau temps et voici le gris revenu. J’en profite (si je puis dire) pour étudier la nouvelle offre culturelle rouennaise, me souvenant que fin juin, j’ai failli réserver une place par avance, en envoyant un chèque de quarante euros au Centre Dramatique National de Haute-Normandie constitué par le regroupement de trois petits théâtres de Rouen, Le Petit-Quevilly et Mont-Saint-Aignan, pour Henry VI de Shakespeare, mis en scène par Thomas Jolly, les dix-huit heures de théâtre dont tout le monde parle dans le milieu.
Ne l’ayant pas fait, je m’en suis réjouis cet été en lisant les critiques enthousiastes des représentations données à Avignon. Ce théâtre à effets, à la mise en scène inspirée des séries télévisées, vécu par les spectateurs comme une compétition sportive, une sorte de marathon auquel on est fier d’avoir participé, avec longue ovation debout à l’issue, je n’y ai pas ma place. Pas davantage envie d’assister aux débuts sur le plateau de la Dalle (Béatrice) accompagnée d’un acrobate dans Lucrèce Borgia « d’après » Victor Hugo, ni aux Particules élémentaires adaptées de Michel Houellebecq « du théâtre qui cogne, fait rire et bouleverse ». Ces garçons à torse nu, ces effets spéciaux, ce bruit, ces exercices de cirque, tout cela n’est pas pour moi, qui en théâtre aime le texte et la sobriété de la mise en scène. Claude Régy n’est pas au programme.
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Thomas Jolly, trente-deux ans, Claude Régy, quatre-vingt-onze ans, on voit de quel côté penche la balance.
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Pas davantage excité par les programmes du Hangar Vingt-Trois et du Rive Gauche dont la chansonnette désormais est exclue, réservée au Cent Six, où se produira Miossec en octobre, oui mais être debout au milieu de tous ces buveurs de bière, je n’en ai plus envie.
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Reste l’Opéra, où être abonné m’évite de trouver des raisons de ne pas aller.