Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Gilets Jaunes du sixième samedi

24 décembre 2018


Ci-après un extrait du témoignage qu’a publié sur Touiteur le journaliste de 20 Minutes Thibaut Chevillard :
« J'ai été tellement choqué par ce que j'ai vu, ce soir, dans la ligne 4 du métro, que je ressens le besoin d'en parler ici. Je vais donc vous expliquer pourquoi, ce samedi 22 décembre, j'ai eu honte.
Un peu après 23h, nous sommes montés dans la rame à Réaumur-Sébastopol. A l'intérieur, trois gilets jaunes, un peu éméchés, hurlant : "Macron dé-mis-sion !" Il s'agissait d'hommes d'une quarantaine d'années, plutôt bon chic bon genre, qui rentraient de la manifestation.
Dans la rame, on n'entendait qu'eux. Puis la situation est partie en vrille : ils ont commencé à faire des quenelles, des quenelles "de 40". Une petite vieille, cheveux grisonnants, le dos voûté, s'est levée. Elle est allée vers eux et leur a demandé d'arrêter.
Cette femme âgée leur a dit : "Ce geste est un geste antisémite. Je suis juive, j'ai été déportée à Auschwitz, je vous demande d'arrêter." Les trois hommes n'ont pas arrêté pour autant. Ils ont rigolé, Puis l'un d'eux lui a répondu que les chambres à gaz n'existaient pas.
Un autre s'est ensuite mis à hurler : "dé-gage la vieille ! dé-gage la vieille ! dé-gage la vieille !" Son copain a enchaîné avec un bon vieux : "On est chez nous ! On est chez nous !"     La petite vieille est retournée s'asseoir sous leurs insultes.
A l'arrêt suivant, elle est descendue, silencieuse, tête baissée. Eux avaient l'air très fiers de leur coup. Ils ont recommencé à scander "Ma-cron, dé-mis-sion ! Ma-cron, dé-mis-sion !" A la station Montparnasse-Bienvenüe, ils sont descendus et ont disparu au milieu de la foule. »
                                                              *
Ce même samedi le chant antisémite La Quenelle a été entendu sur les marches du Sacré-Cœur accompagné du salut nazi détourné. On a vu ce geste également chez certains Gilets Jaunes ce samedi dans les rues de Rouen. Le prétendu comique et véritable antisémite qui officiait au Théâtre de la Main d’Or s’est d’ailleurs montré il y a quelques semaines à un rond-point affublé d’un gilet jaune où il a été reçu à bras ouverts par les présents (y compris les policiers).
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Ce même samedi, en Charente, une marionnette à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapitée dans une mise en scène particulièrement sanglante.
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Vu aussi, et entendu, ce samedi matin à la télé, le chef des Gilets Jaunes de Marseille (ces gens-là n’ont pas de chefs mais en ont quand même) déclarer que grâce à l’action des Gilets Jaunes, les policiers ont eu leur salaire augmenté et Marine Le Pen a fait un bond dans les sondages sur les Européennes.