Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Réveillon avec Léontine

26 décembre 2023


Lecture au lit du journal de Léontine de Metternich qu’a découvert dans un tiroir secret sa descendante Tatiana lorsqu’elle se préparait à fuir l’arrivée des troupes soviétiques en mil neuf cent quarante-cinq. Ecrit en français entre mil huit cent vingt-six et mil huit cent vingt-neuf, il a été publié en mil neuf cent quatre-vingt-onze par l’éditeur belge Duculot sous le titre Carnets viennois.
La troisième fille du Prince-Chancelier y narre sa vie de privilégiée, entre ses quatorze ans et ses dix-sept ans. Très proche de son frère aîné Victor, elle suit de près l’éventualité d’un mariage de celui-ci avec son amie Antoinette qui est un peu plus âgée qu’elle. Coup de théâtre Papa nous a fait venir ce matin et nous a annoncé son intention d’épouser Antoinette. Je me suis sentie comme foudroyée et ne savais plus si je rêvais ou si j’étais éveillée. Papa se mariant et avec Antoinette, non, je n’y survivrai pas… Bientôt tout s’arrange : Notre ménage avec Antoinette marche à merveille. Nous nous convenons très bien, et je ne puis assez dire comme elle est bonne pour moi. Victor se console avec la Marquise de Castries dont il a un enfant cependant que Metternich s’explique auprès d’un correspondant inconnu sur le choix d’une très jeune épouse après la mort de la mère de ses enfants: Ce que je voulais (…) une jeune personne qui jamais n’aurait la moindre prétention au rôle de mère de mes filles, mais bien simplement celle d’être leur sœur aînée, de leur prêcher l’exemple, de les consoler le plus possible dans leur abandon. Las, Antoinette meurt peu après avoir donné naissance à un enfant puis Victor décède de la tuberculose. Léontine cesse alors d’écrire.