Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Sons Songs Sonnets (de Shakespeare) par Pablo Elcoq au Théâtre des Deux Rives

30 mars 2015


La suite, au Théâtre des Deux Rives ce jeudi soir, c’est Sons Songs Sonnets (de Shakespeare) par Pablo Elcoq. Le public est le même, moins les classes lycéennes et plus des nouveaux venus qui ne font pas beaucoup baisser la moyenne d’âge.
Pendant que le monde s’installe, Pablo Elcoq est déjà sur scène, entouré d’instruments, dans la pénombre et en costume blanc. Je connais sa musique et ses capacités vocales depuis une déjà lointaine représentation du Baiser de la femme araignée par la compagnie Le Chat Foin de Yann Dacosta à Mont-Saint-Aignan.
Le plus souvent assis, passant de la guitare à l’accordéon, de la basse aux percussions, jouant aussi du sampleur et de la boucle enregistrée, Pablo Elcoq offre sa version chantée d’une sélection des Sonnets de William Shakespeare. Musicalement, cela va voir du côté du blues et est mâtiné d’« influences rock, folk, soul, parfois même un peu tzigane » (comme il l’a écrit lui-même dans la note d’intention).
Grâce à une traduction française, via une voix enregistrée qui descend sur le public ou dite par l’artiste lui-même, chacun peut se retrouver dans les soucis humains qu’évoquent les poèmes de Shakespeare (faiblesse, amour, pouvoir, médiocrité, temps qui passe, solitude, perspective de la mort) tout en jouissant de ce que sait faire des textes originaux celui qui les interprète avec sa voix capable de passer dans la même phase musicale de l’aigu à la basse éraillée.
Cela mérite beaucoup d’applaudissements à la fin. Pablo Elcoq dit quelques mots pour expliquer que son spectacle n’est pas celui qu il aurait dû être ; son scénographe et créateur de vidéos et lumières, Thierry Vareille, étant brutalement décédé.
Après avoir descendu la rue Louis-Ricard, je passe à proximité du O'Kallaghan's où, devant un écran qui diffuse du foute, s’agglutine un public plus nombreux et plus jeune qu’au Théâtre des Deux Rives. Entendre des filles crier dans la nuit « Penalty ! Penalty ! » a quelque chose de désolant.