Je crains Saint-Brieuc le dimanche. Aussi, comme le car BreizhGo Deux Cent Un circule ce jour, je prends le premier à neuf heures trente (seulement) pour aller à Binic où je suis sûr de trouver de la vie. Nous passons devant la Pharmacie Balzac puis sur le Viaduc du Gouët avec vue plongeante sur le Port du Légué.
A l’arrivée, le ciel est gris, mais il fait doux. Un petit tour à la boulangerie et me voici assis à la terrasse du Narval avec mon allongé verre d’eau. Sur la place, c’est un jour de concentration de voitures sportives de collection.
Je m’en vais voir la plage qu’heureusement je ne pratique pas car elle est couverte d’algues vertes. Ça ne dérange pas certains qui pataugent allègrement. Il y en a même un qui pêche en creusant dans le sable avec une pelle.
Arrivé au bout de la promenade, je fais demi-tour et au passage prélève dans la boîte à livres Ravel de Jean Echenoz (Editions de Minuit) et Un été avec Colette d’Antoine Compagnon (Equateurs France Inter). Cela en prévision des jours de pluie intense (ces ouvrages peuvent se glisser dans ma poche contrairement au gros Bouquins Laffont Lettres à Madame Hanska qui nécessite mon sac à dos lequel n’est pas étanche).
Le ciel hésite entre se dégager (côté mer) et s’assombrir (côté terre). J’entre chez Jeff Burger « depuis 1982, on vous donne la frite ». J’en commande un avec des frites qui ne sont pas données mais en supplément. Ça fait treize euros cinquante qu’il faut régler illico. Je vais attendre en terrasse, vue sur le port avec au premier plan la passerelle. C’est vite prêt car je suis le premier. A partir de midi, non, Jeff n’est pas tout seul, une serveuse blondinette l’assiste. Le vent se lève et j’en fais autant après avoir terminé ce burgueur qui n’est assurément pas le meilleur que j’aie mangé.
A l’autre boulangerie, près de l’église, je m’offre une tartelette aux pommes à deux euros cinquante que je mange le vent dans le dos sur un banc de l’autre côté de la passerelle. Des choucas me tiennent compagnie. On ne voit pas ça en Normandie, ni à Paris. Sans cesse, les voitures de collection font le tour du pays et retournent se garer à leur point de départ. C’est l’opération m’as-tu-vu dans ma belle bagnole.
Vers treize heures, des gouttes se mettent à tomber. Je prends la direction du Narval et m’installe à la petite table ronde au coin à l’intérieur, un café verre d’eau et Balzac Me voici en présence de plus de difficultés que je n’en puis résoudre ; et sans votre image adorée, je serais devenu quasi fou. (Cinq négociants de Rouen sont devenus fous, hier, et n’avaient pas tant de raisons que moi de le devenir)
Comme de temps en temps ça tombe, je reste à lire puis commande un second café avant de rentrer. Pour ce faire, j’attends le car de quinze heures quarante-huit (rien avant) à côté du rassemblement des voitures de sport que viennent voir des familles de pauvres. L’une démarre avec les reines du pays assises sur le coffre arrière. Elles me font coucou de la main.
*
Au Narval, le Cantona fait de la publicité sur une affichette signée Gouvernement pour Parions Sport, ce moyen sournois de faire payer plus d’impôts à certains qui n’ont pourtant pas beaucoup d’argent. Il y a quelques années, il prônait la révolte en demandant à tous de retirer l’argent des comptes bancaires. Il voulait tout bloquer. Il débloque.
*
Une femme, trouvant l’Office du Tourisme fermé, demande à des autochtones s’il y a des ruines à visiter. Des ruines ? Ils l’envoient marcher sur le Géherre. Ce qu’ils se gardent bien de faire eux-mêmes préférant partager une bouteille de chardo (comme on dit dans les bars).
*
Un homme avec dans le dos de son ticheurte « Ensemble contre le cancer des enfants ». C’est vrai que parfois ils sont pénibles mais de là à les qualifier de cancer.
A l’arrivée, le ciel est gris, mais il fait doux. Un petit tour à la boulangerie et me voici assis à la terrasse du Narval avec mon allongé verre d’eau. Sur la place, c’est un jour de concentration de voitures sportives de collection.
Je m’en vais voir la plage qu’heureusement je ne pratique pas car elle est couverte d’algues vertes. Ça ne dérange pas certains qui pataugent allègrement. Il y en a même un qui pêche en creusant dans le sable avec une pelle.
Arrivé au bout de la promenade, je fais demi-tour et au passage prélève dans la boîte à livres Ravel de Jean Echenoz (Editions de Minuit) et Un été avec Colette d’Antoine Compagnon (Equateurs France Inter). Cela en prévision des jours de pluie intense (ces ouvrages peuvent se glisser dans ma poche contrairement au gros Bouquins Laffont Lettres à Madame Hanska qui nécessite mon sac à dos lequel n’est pas étanche).
Le ciel hésite entre se dégager (côté mer) et s’assombrir (côté terre). J’entre chez Jeff Burger « depuis 1982, on vous donne la frite ». J’en commande un avec des frites qui ne sont pas données mais en supplément. Ça fait treize euros cinquante qu’il faut régler illico. Je vais attendre en terrasse, vue sur le port avec au premier plan la passerelle. C’est vite prêt car je suis le premier. A partir de midi, non, Jeff n’est pas tout seul, une serveuse blondinette l’assiste. Le vent se lève et j’en fais autant après avoir terminé ce burgueur qui n’est assurément pas le meilleur que j’aie mangé.
A l’autre boulangerie, près de l’église, je m’offre une tartelette aux pommes à deux euros cinquante que je mange le vent dans le dos sur un banc de l’autre côté de la passerelle. Des choucas me tiennent compagnie. On ne voit pas ça en Normandie, ni à Paris. Sans cesse, les voitures de collection font le tour du pays et retournent se garer à leur point de départ. C’est l’opération m’as-tu-vu dans ma belle bagnole.
Vers treize heures, des gouttes se mettent à tomber. Je prends la direction du Narval et m’installe à la petite table ronde au coin à l’intérieur, un café verre d’eau et Balzac Me voici en présence de plus de difficultés que je n’en puis résoudre ; et sans votre image adorée, je serais devenu quasi fou. (Cinq négociants de Rouen sont devenus fous, hier, et n’avaient pas tant de raisons que moi de le devenir)
Comme de temps en temps ça tombe, je reste à lire puis commande un second café avant de rentrer. Pour ce faire, j’attends le car de quinze heures quarante-huit (rien avant) à côté du rassemblement des voitures de sport que viennent voir des familles de pauvres. L’une démarre avec les reines du pays assises sur le coffre arrière. Elles me font coucou de la main.
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Au Narval, le Cantona fait de la publicité sur une affichette signée Gouvernement pour Parions Sport, ce moyen sournois de faire payer plus d’impôts à certains qui n’ont pourtant pas beaucoup d’argent. Il y a quelques années, il prônait la révolte en demandant à tous de retirer l’argent des comptes bancaires. Il voulait tout bloquer. Il débloque.
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Une femme, trouvant l’Office du Tourisme fermé, demande à des autochtones s’il y a des ruines à visiter. Des ruines ? Ils l’envoient marcher sur le Géherre. Ce qu’ils se gardent bien de faire eux-mêmes préférant partager une bouteille de chardo (comme on dit dans les bars).
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Un homme avec dans le dos de son ticheurte « Ensemble contre le cancer des enfants ». C’est vrai que parfois ils sont pénibles mais de là à les qualifier de cancer.