Une chouette hulule quand je sors de mon logis Air Bibi dans une bonne odeur de boulangerie, mais c’est ailleurs que j’achète mon pain au chocolat. Au Quay des Brunes, l’habitué en chef se morfond. Dans un coin, l’huîtrier du dimanche discute avec ses vendeuses. Le soleil se lève. On dirait que le beau temps est de retour.
C’est ce que je constate lors de ma marche quasi quotidienne sur le bord de terre. La mer bouge bien. A l’arrivée au Portrieux je vais jusqu’au phare vert de la jetée du port d’échouage. Cette tourelle de feu a été dessinée par Léonce Reno. Elle est démontable et a voyagé à Paris en mil huit cent soixante-sept pour l’Exposition Universelle. Du pied de ce feu, j’assiste au départ de Papy, un caseyeur vert mené par un couple de pêcheurs. Me rejoignent père, fille adulte avec leurs cannes à pêche, et mère qui s’assoit sur le banc. En face, j’aperçois les loupiotes de La Marine. Sa terrasse est au soleil.
Après le café, j’ouvre Toulet et parcours les notes que je n’ai pas lues au fil des jours, parmi lesquelles trois lettres à Léon Barthou, ancien camarade de lycée et frère de Louis. Et il faut être aussi bête que Curnonsky, de m’avoir fait comprendre, pauvre provincial que je suis, que je le compromettais parce que je le faisais rimer avec Nijinski.
Vers onze heures, je prends le bourg par l’intérieur, m’arrête au Fournil de Saint-Quay en bas de mon logis provisoire, demande à la jolie étudiante nattée un bagnat et un creumebeule poire abricot. Je continue jusqu’au Quay des Brunes pour, en terrasse ensoleillée, commander la formule six huîtres et verre de vin blanc.
On trouve ici la clientèle locale du dimanche, des retraités bien âgés, quelques femmes dans la quarantaine. Une autre passe, non pour consommer, mais pour ramasser les mégots qu’elle stocke dans un gobelet en plastique. Je suis le seul à déguster des huîtres, la formule n’est plus affichée par la nouvelle propriétaire.
A midi, je rejoins la Grève Noire, petite plage au-delà de celle du Casino et, sur un banc bleu, pique-nique. Cette plage est celle des baigneuses et baigneurs que n’effraie pas le froid, des habitué(e)s de tout âge, dont une nymphette qui voudrait bien, mais n’ose pas.
Malheureusement, le vent m’empêche de rester là à lire. La terrasse du Quay des Brunes étant blindée, celle du Café de la Plage bientôt à l’ombre, je retraverse Saint-Quay par le dedans jusqu’à L’Ecume. « Service au bar, merci » a inscrit sur une ardoise le patron qui n’a pas envie de se fatiguer. La table en terrasse où je suis subit peu le vent. Je peux rouvrir Toulet.
Je retrouve ensuite le chemin côtier. Les promeneurs du dimanche après-midi sont là, encouragés par le soleil. Mon banc bleu, au-dessus de la Plage de la Comtesse est heureusement libre, où je me fais chauffer le dos. Sur le muret, un lézard fait la même chose.
C’est ce que je constate lors de ma marche quasi quotidienne sur le bord de terre. La mer bouge bien. A l’arrivée au Portrieux je vais jusqu’au phare vert de la jetée du port d’échouage. Cette tourelle de feu a été dessinée par Léonce Reno. Elle est démontable et a voyagé à Paris en mil huit cent soixante-sept pour l’Exposition Universelle. Du pied de ce feu, j’assiste au départ de Papy, un caseyeur vert mené par un couple de pêcheurs. Me rejoignent père, fille adulte avec leurs cannes à pêche, et mère qui s’assoit sur le banc. En face, j’aperçois les loupiotes de La Marine. Sa terrasse est au soleil.
Après le café, j’ouvre Toulet et parcours les notes que je n’ai pas lues au fil des jours, parmi lesquelles trois lettres à Léon Barthou, ancien camarade de lycée et frère de Louis. Et il faut être aussi bête que Curnonsky, de m’avoir fait comprendre, pauvre provincial que je suis, que je le compromettais parce que je le faisais rimer avec Nijinski.
Vers onze heures, je prends le bourg par l’intérieur, m’arrête au Fournil de Saint-Quay en bas de mon logis provisoire, demande à la jolie étudiante nattée un bagnat et un creumebeule poire abricot. Je continue jusqu’au Quay des Brunes pour, en terrasse ensoleillée, commander la formule six huîtres et verre de vin blanc.
On trouve ici la clientèle locale du dimanche, des retraités bien âgés, quelques femmes dans la quarantaine. Une autre passe, non pour consommer, mais pour ramasser les mégots qu’elle stocke dans un gobelet en plastique. Je suis le seul à déguster des huîtres, la formule n’est plus affichée par la nouvelle propriétaire.
A midi, je rejoins la Grève Noire, petite plage au-delà de celle du Casino et, sur un banc bleu, pique-nique. Cette plage est celle des baigneuses et baigneurs que n’effraie pas le froid, des habitué(e)s de tout âge, dont une nymphette qui voudrait bien, mais n’ose pas.
Malheureusement, le vent m’empêche de rester là à lire. La terrasse du Quay des Brunes étant blindée, celle du Café de la Plage bientôt à l’ombre, je retraverse Saint-Quay par le dedans jusqu’à L’Ecume. « Service au bar, merci » a inscrit sur une ardoise le patron qui n’a pas envie de se fatiguer. La table en terrasse où je suis subit peu le vent. Je peux rouvrir Toulet.
Je retrouve ensuite le chemin côtier. Les promeneurs du dimanche après-midi sont là, encouragés par le soleil. Mon banc bleu, au-dessus de la Plage de la Comtesse est heureusement libre, où je me fais chauffer le dos. Sur le muret, un lézard fait la même chose.



